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III/ La chevelure reflète une identité religieuse et culturelle.

Les cheveux nous renseignent sur le rapport de l’homme au sacré. L’entretien, le taillage ou la longueur du cheveu sont des détails importants selon les religions. Les grandes religions monothéistes ont eu tendance à encourager ou condamner des pratiques capillaires. La chevelure est un des rares sujets sur lequel Juifs, Musulmans et Chrétiens semblent être d’accord : on y voit le plus terrible des objets de péché, de tentation mais aussi de force et de pouvoir.

 III/ La chevelure reflète une identité religieuse et culturelle.

La chevelure des hommes :

Religion Chrétienne :

L’Eglise Catholique a commencé pendant le XIe siècle à dicter les règles à propos de la longueur des cheveux chez les hommes, ils ne doivent pas avoir des cheveux longs. Les pratiques capillaires des hommes dans le Christianisme sont différentes entre les Catholiques, Protestants et Orthodoxes. En effet, les Orthodoxes laissent les cheveux longs car ils sont signe de virilité.

De plus, le rite de la tonsure est appliqué pour les Catholiques uniquement. La tonsure consiste à raser une partie des cheveux d’un clerc, c’est un signe de renonciation à la vie quotidienne, c’est donc une mise à l’écart volontaire. La chevelure est symbole de séduction pour les hommes également, de ce fait la tonsure montre un renoncement sexuel. Cet élément est un rituel de mort et de renaissance, c’est-à-dire qui efface les péchés antérieurs et marque l’entrée dans la pratique de la religion. Il est également à noter que lorsque le prêtre tond sa chevelure, il le fait en geste de soumission à Dieu et exprime qu’il est dépositaire du pouvoir divin.

Lors de la prière les pratiquants Chrétiens, contrairement aux femmes, ne doivent pas se couvrir les cheveux.

« Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef. »

 III/ La chevelure reflète une identité religieuse et culturelle.

Religion Juive :

Les Juifs portent une Kippa lors de la prière et en tout temps pour les Juifs pratiquants. Le mot Kippa vient du mot kipper qui signifie « couvrir ». D'après le Talmud, le port de la Kippa a pour but de rappeler que Dieu est l'autorité suprême : au-dessus de nous. Il faut porter quelque chose de symbolique au-dessus de la tête peut renforcer l'idée que Dieu nous observe en permanence. La Kippa est par conséquent un moyen d'exprimer un sens profond de respect pour Dieu. Au Moyen Âge, en pays chrétiens, la Kippa servait à distinguer les Juifs des non-Juifs.

 III/ La chevelure reflète une identité religieuse et culturelle.

Il y a également une coutume très répandue dans les familles juives : la coupe de cheveux à 3 ans. Cela consiste à couper les cheveux en les coupant partiellement ou les rasant sur l'ensemble de la tête sauf à l'emplacement des tempes. Les cheveux qui restent forment une touffe appelés « papillotes ». Il faut les laisser pousser jusqu'à la hauteur de la barbe à l’age adulte. La tradition des papillotes provient de l'interprétation rabbinique du verset « Vous ne couperez point en rond les coins de votre chevelure et tu ne raseras point les coins de ta barbe». Cette prescription figure au sein du « code de sainteté ». Les cheveux des hommes doivent donc respecter des normes de coiffure, comme les papillotes, symbole de l’humilité de l’homme devant Dieu.

Religion Musulmane :

Pour les Musulmans, n’y a pas de règles précises pour la coiffure des hommes, il faut cependant respecter une certaine longueur. Beaucoup d’hommes musulmans portent les cheveux courts. Cependant Mahomet, le dernier des prophètes envoyé par Dieu selon le Coran, aurait eu les cheveux modérément longs, au niveau des épaules. Il est donc permis, voir encouragé, en Arabie Saoudite et dans les émirats, de porter les cheveux mi-longs dans l’intention d’imiter le prophète, en signe de grand respect. La chevelure peut donc être synonyme de pouvoir, mais seulement pour les hommes.

 III/ La chevelure reflète une identité religieuse et culturelle.

Chevelure de la femme :

La chevelure est symbole de la féminité et un outil de séduction. Les déesses grecques étaient toujours représentées avec une longue chevelure. Dans les trois religions monothéistes nous avons mis en évidence que aujourd’hui et depuis des siècles, les cheveux possèdent un rôle en terme d’attirance. Ils ont un rapport avec l’intimité, la pudeur et la sexualité. Ce qui pourrait expliquer que les principes religieux obligent leurs pratiquantes à cacher cette partie du corps incitant au péché, à l’erreur et qu’ils ne sont montrés qu’au mari et dissimulés en public tant leur portée sexuelle est grande.

 III/ La chevelure reflète une identité religieuse et culturelle.

Religion Chrétienne :

Au Moyen-Age, les femmes chrétiennes, avait pour habitude de voiler leurs cheveux , afin d’imiter la Sainte Vierge, pour entrer dans un lieu de culte ou pour prier. Ce sont les hauts personnages de l’Église qui dictaient les règles. A cette époque les femmes qui sortaient ou se montraient les cheveux détachés et non coiffés montraient qu’elles étaient prostituées ou courtisanes. Elles séduisaient ainsi les hommes en montrant une partie de leur nudité. Les femmes pures doivent alors avoir une comportement de dépendance à l'ordre divin, en ne se comportant pas comme les prostituées qui se promenaient tête nue ou se rasaient les cheveux, pour signifier qu’elles n’étaient sous l’autorité de personne, donc disponibles pour quiconque.

En réalité la Bible affirme seulement que les cheveux sont « une gloire » pour la femme et qu’ils lui servent naturellement de « voile ». Cependant, elles doivent les couvrir lors de la prière en signe de respect dans un lieu divin. Dans l’ancien testament, l’apôtre Paul envoya la première épître aux Corinthiens, plus précisément à l’église de Corinthe, dans laquelle il affirme cette règle :

« Toute femme […], qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef : c’est comme si elle était rasée. [...] Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile. »

Pour les sœurs ou mères religieuses, le voile doit constamment être porté. C’est un renoncement aux choses de la vie profane. Elles veulent se consacrer entièrement à Dieu.

Religion Juive :

Dans la religion Juive, les femmes non-mariées peuvent avoir les cheveux découverts en public. Mais pour celles qui sont mariées , les cheveux libres sont considérés comme un dévoilement de leur nudité, c’est une partie intime. Dans un couple juif la pudeur et la discrétion sont des valeurs importantes. La femme doit cacher ses cheveux par signe d’intimité. La source de cette obligation provient de la Torah, où il est dit que pour sanctionner la femme infidèle, il faut lui découvrir les cheveux. Les rabbins en ont déduit qu’une femme doit normalement couvrir ses cheveux lorsqu’elle est en public.

On retrouve cet interdit dans la « tsniout » qui est une sorte de code de moralité juive. Une femme marié se doit de les couvrir les cheveux, tout comme les autres parties de son corps, afin de les cacher aux yeux des autres hommes et aussi de prévenir qu’elle n’est pas disponible.

Pour les pratiquantes juives orthodoxes mariées, les femmes se rasent les cheveux, afin d’enlever leur « moyen » de séduire et se les couvre d’une perruque. Or la norme dit qu’une femme doit être élégante pour son mari seulement, de ce fait la perruque leur permet de se cacher les cheveux et en même temps d’être élégante. Elles estiment que le pécher de séduction est moindre si ce ne sont pas leur véritable chevelure.

Cependant qu’elles soient mariées ou non, il est interdit de lire des textes sacrés devant une femme non voilée.

 III/ La chevelure reflète une identité religieuse et culturelle.

Religion Musulmane :

Dans les premiers temps de l’Islam, le voile n’avait aucune portée religieuse. Ce dernier et les vêtements que portait une femme était comme dans beaucoup d’autres cultures, un signe de distinction. Il démarquait , les femmes du prophète des prostituées. Ainsi le prophète protégeait ses épouses de la tentation et du regard des autres hommes, leurs atouts n’étant destinés qu’à leur époux.

Coran, Sourate 33 :57. « Prophète ! Prescris à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants d’abaisser un voile sur leur visage. Il sera la marque de leur vertu et un frein contre les propos hommes. Dieu est indulgent et miséricordieux. »

Le voile Musulman a des points communs avec celui des Juifs car cela est utilisé comme moyen de dissimuler un symbole de séduction et de ce fait, les époux seulement doivent bénéficier de la vue des cheveux de leurs femmes. Il doit être porté dans les endroits publics et non seulement par les femmes mariées mais également par les jeunes femmes célibataires. La pudeur et l'intimité sont là aussi des valeurs du port du voile et d’éloigner les regards intéressés.

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