II/ La chevelure est un moyen de contestation.

La coupe à la garçonne:

Les années folles transforment les femmes, qui revendiquent de nouveaux droits pour avoir exercé des métiers masculins pendant la guerre. Elles demandent ainsi le droit de vote et font de la mode une bataille. Elles souhaitent avoir une silhouette androgyne, cachent leurs formes féminines et portent une coupe à la garçonne. Cette coupe est un moyen de contestation pour les femmes qui reclament l'égalité des sexes. Elle reflète une transformation culturelle dans la représentation du genre féminin qui préfigure la femme contemporaine. La mode des cheveux courts se répends dans toute la société, une femme sur 3 la porte en 1925.

La coupe afro:

La coupe afro est une coiffure crépue, bouffante, qui est lié historiquement et sociologiquement à l'histoire des Afro-américains des années 50 à 70. Porter cette coupe avait une symbolique politique et culturelle. Elle incarne la lutte pour les droits civiques et l'affirmation culturelle des descendants d'africains et du mouvement "Black is beautiful". Elle s'est répandue dans le monde afro, fut le symbole de la fierté noir et de la volonté de ne pas être dénigré par les blancs. De plus, avec la doctrine du Black power, lancée entre autre par Malcolm X, cette coupe sera reprise par les Black Panthers. Les femmes furent représentées par Angela Davis et chez les hommes, les Jackson 5 seront les plus populaires.

Les Hippies:

Le mouvement hippie est un courant de contre culture apparu dans les années 1960 aux Etats-Unis avant de se diffuser dans le monde entier. Ils rejetaient les valeurs traditionnelles, refusaient le mode de vie de la génération de leurs parents. Ils voulaient ainsi diffuser des idéologies nouvelles plus libérales en contradiction avec les normes de la société. Les hippies se distinguaient du reste de la population par leur tenue vestimentaire très colorée et de la longueur de leur chevelure. Ils portaient les cheveux longs, pour les hommes comme pour les femmes, dans le but de dénoncer la guerre au Vietnam où les soldats avaient tous le crâne rasé. Ces moyens ont été des symboles de rébellion contre l'ordre établi.

Skinhead:

Dans les années 60 , des groupes urbains différents ont porté leur propre coiffure notamment les Skinhead. C'était un style de cheveux courts ou rasés utilisé parmi les jeunes ouvriers de Londres comme une réaction opposée aux cheveux longs des Hippies. Ils reflètaient une certaine agressivité avec leur style vestimentaire particulier et leur cheveux rasés. La règle était très stricte, les cheveux coupés disposaient de 5 longueurs possibles : les coupes les plus courtes étaient es plus menaçantes. Leur volonté était de faire passer un message politique à travers leur style et leurs cheveux rasés symbole de la volonté d'une révolution pour renverser le système éxistant. Ils luttaient contre l'oppression, l'injustice et la révulsion pour les solutions autoritaires.

Punk:

La sous-culture Punk est née vers le milieu des années 70 et s'est fortement étendue aux années 80. C'était un mouvement réactionnaire aux valeurs de la société avec des tendances aux gauchisme et au libéralisme. Ils étaient anti-mode et anarchistes. Le punk a tendance à impressionner avec des tatouages abondants, une utilisation morbide des vêtements et des coiffures. Les hommes et les femmes portaient les cheveux rasés sur les côtés et la crête pointant vers le haut fixé par le gel. Jamais comme dans cette décennie, la teinture s'est employée pour les cheveux.

Rastamen:

Le mouvement Rasta est un courant alternatif à la culture Rastafari apparu dans les années 1965 en Jamaïque, c'est un mouvement spirituel, religieux et politique. Les "Rasta" sont issus en grande partie du mouvement Hippie. En rupture avec les normes des générations précédentes et actuelles, les Rasta ont une influence culturelle majeure. Ils sont d'ailleurs reconnus par leur chevelure appelées "Dreadlocks". Ce sont des cheveux enchevêtrés formant des sortes de grosses tresses ou grosses "cordes". Elles firent leur apparition en 1950 et se manifèstent comme signe de révolte contre la pauvreté. C'était aussi un signe de mécontentement contre le régime de l'époque, contre l'empereur Hailé Sélassé Ier qui imposait à son peuple de porter la même coiffure que lui. Dès lors, les dreadlocks furent appelées "la coiffure des Rasta" et le terme prit un sens politique et social. Cette coiffure exprime une fierté ethnique et un symbole pour tous les Rastamen. La musique reaggae, mondialement connue, représentée par le chanteur Bob Marley entraine et popularise les dread sur le plan mondial. Elles sont alors portées par des manifestants lors des mouvements de rébellion. Très répendue dans la vie des jeunes, la culture Rasta devient une mode.